** . . .: juin 2007

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17 juin 2007

Exhumé...

Sortant des coins noirs de mes projets inachevés, revoici le Chapelé.


En espérant voir renaitre La Nuit Passée... un jour prochain.

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Cado bonux : addition de One d'Aimee Mann sur ma radioblog.

Sacré Maurice

Bon, pour la fête des pères (qui n'est pas une fête décrétée par le gouvernement de Vichy comme je le croyais à une époque) je vous présente un autre bon film que j'ai vu hier soir sans trop savoir à quoi m'attendre :


Papa de Maurice Barthélémy est un road-movie relationnel pratiquement dénué d'action, dont les 2 protagonistes principaux sont un père (Alain Chabat) et son fils (Martin Combes).

La relation des personnages interprétés par Chabat et Combes étant non pas le point central, mais carrément LE FILM, les acteurs se devaient de porter leurs rôles d'une manière exceptionnelle.
C'est le cas. Chabat est un père drôle, sympa et délirant, détruit (quand on gratte un peu la première couche), bref franchement touchant. Le petit Martin Combes est surprenant de justesse, ne semblant jouer la comédie à aucun moment.


Le rythme du film est doux, humain, ponctué de quelques brèves scènes dont la noirceur vous file la chair de poule; mais au final peu d'évènements viennent perturber le déroulement du parcours des personnages.
Après tout, pourquoi s'encombrer d'une intrigue complexe alors que c'est un souffle humain qui porte le film ?
La réalisation de Maurice Barthélémy est elle aussi remarquable de maitrise, de finesse... Une excellente surprise de la part de cet ex-Robins des bois (eh oui, Dédé de radio bière foot, Oudin le magicien, Tatayé dans le sketch de la police du goût c'était lui).


Bref, un film admirable, sur la (sur)vie, à voir rien que pour s'éviter Shrek ad nauséam ou Pirates des Caraïbes 3...
Dispo en DVD dans toutes les bonnes baraques à frites.

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16 juin 2007

Le Amour Bateau (3eme partie)

Sur ordre du Commandant on n'avait touché à rien, "Il faut laisser faire la nature", avait-il dit, tout content de son initiative.
Voilà pourquoi Fernando du Fernando's Club n'avait rien dit à personne de sa trouvaille de la nuit du meurtre. En se penchant au-dessus de la balustrade, sceptique quant-à la thèse de l'accident, Fernando, avait entrevu un éclat inhabituel dans l'eau de La Deule; et à cette lumière blanche aquatique, il avait instantanément associé une image gravée dans sa mémoire : C'était une publicité pour le dentifrice Denkiflash qu'il avait vu comateux, un soir de cuite au Thé bleu, avachi dans son canapé à essayer de compter les doigts qu'il avait sur la main du milieu. Tant et si bien que le futé Fernando avait éliminé d'emblée la thèse du suicide, imaginant avec peine la petite Vicki se brossant les dents sur le pont promenade sans éclairage, ni miroir, ni ambition.

Malgré tout, la Grande Croisière Pas Ordinaire poursuivait son cours, comme les pauvres gens meurent de faim : pas parce-qu'on le veut, mais parce-que c'est la vie, la vraie.

Des centaines de petites affichettes étaient placardées un peu partout sur le bateau. Elles indiquaient clairement en lettres bleu-marine sur fond noir les choses à faire et à ne pas faire en cas d'incident mortel à bord. L'intitulé en était :

"L’ART et la MANIERE
de NE PAS mourir sur le
Pacific Princess"

Cependant, le docteur Adam Bricker restait seul dans sa cabine. Lui que la mort de Vicki avait attristé autant que l'élection de Robert Charlebois à la présidence de la ligue Mongolaise des bûcherons unijambistes, lui que la vie lassait de plus en plus chaque matin au réveil.... Lui dont le Monde pouvait si aisément se passer.
Il s'était mis en tête de s'injecter un treizième fix de scopolamine iodée, quand il s'aperçut du ridicule de la situation: Il n'avait plus, à portée de main, que du détergent anti-bouloches !


"Oh ! Cruelle destinée...
Le sort s'acharne sur l'amphibien grabataire que je suis !
Quelle sera ma prochaine déception ?"
-Celle que causera to perte, crétin !",
hurla la voix rauque et résonnante du Tueur Démoniaque et Enigmatique du Pacific Princess.

L'invité surprise venait d'entrer avec toute la discrétion qui était la sienne, dans l'infirmerie, temple des lamentations de fin de quarantaine du Docteur. A peine ce pauvre homme déconfit eut-il le temps de décrocher le combiné en bakélite de son téléphone cellulaire format dé à coudre, que son esprit, qui ne l'avait jamais vraiment habité, le quitta pour un corps plus propice à ses aspirations... La conversation téléphonique fut tout de même des plus efficaces compte-tenu du temps qu'elle avait duré :

"Allo ! Allo ? ALLO !!!
-Non mais qu’est-ce qui vous prend de crier
chez les gens comme un mort en sursis ?
-Y`a qu... Y' a qu... Y' a quelq'un qui veut me tuer
encore plus que je ne le suis déjà !
-Hein ?!?
-mou... J'vais mourir espèce d'inculte !!..
-Sssscch-Bbaahh !, fit le coup de fouet
dévastateur du meurtrier, s'acharnant à la tâche,
qui résonna treize secondes durant dans la tête
de sa deuxième victime impuissante.
-Sauvage !", aboya l'interlocuteur involontaire,
avant de raccrocher son combiné,
choqué au plus profond de l'âme par ce qu'il venait d'entendre.

"Crise de fin de quarantaine", en conclut le Commandant après une inspection du corps du défunt plus que superficielle. C'est à ce moment précis qu'intervint la musique, cette musique qui avait déjà surpris et enthousiasmé les spectateurs du grand départ; LA musique du Love Boat : "Love, exciting and new; Come aboard, we're expecting you ! Love, life's sweetest reward; Let it flow, it floats back to you..."

"Arrêtez cette musique, il convulse !, crut bon de dire Mon Cher Papa,
qui se souciait plus des cadavres que des chansons nécrophiles...
-Qui ca ?, se hasarda à demander Mon Ami Deconnynck,
qui n'avait pas pu tout suivre de son plein gré.
-Mais ! Le Docteur ! Il n’est pas tout-à-fait mort non plus !
-T'occupe ! Il faut l'intuber ! Faut l'intuber !!, criait avec rage M. Riboul'Dingue,
profession: garçon vacher.
-Même si c'était vrai, comment tu veux que je l'intube ton copain ?
Il a bouffé ses lunettes ce con!, se défendit Mon Cher Papa.
-ON lui a fait bouffer ses lunettes, si tu veux mon avis toubib...,
intervint à son tour l'Oncle Tom, suspicieux de nature.
-Tais-toi et pousse !", fini par dire Mon Ami Deconnynck,
agonisant sous les trombes d'eau qui lui sortaient de la tête.

C'est en poussant le cadavre par-dessus bord, que ce quatuor vociférant constata d'une façon inégale l'atrocité du crime qui venait d'avoir lieu. Les esprits commençaient alors à s'échauffer à bord du paquebot, que certains surnommaient déjà The Death boat.

Rien non plus ne s'était calmé dans le cerveau impertinent de notre ami Fernando qui avait envisagé les pires possibilités pour le reste de la croisière, vociférant, beuglant, mâchouillant son résidu souvenir de cigare calciné par les années, il arpentait rempli par le tourment les ponts et les couloirs du Pacific, sans jamais aboutir à une conclusion plausible quant à l'identité du meurtrier. Le pauvre se prenait pour Jack la Palourde, bien qu'il n'ait jamais su qui il était. Néanmoins, il avait du flair; car au détour d'un couloir déserté par les touristes, il tomba nez à nez avec la cabine de consultation de feu Doc Adam Bricker, dont il ouvrit la porte sans attendre... Il se retrouva dans une pièce saturée de Blanc, du sol au plafond. Seule une minuscule tâche de sang à la surface d'un bocal solitaire... qu'il ouvrit à grand-peine. Son contenu allait changer la vision des choses de Fernando. A l'avenir il ne regarderait plus les bocaux d'une manière aussi désinvolte. Du dentifrice ! C'était désormais évident, le coupable était fou... ou alors dentiste.
Donc il était fou.


A suivre...


klb/98

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12 juin 2007

Le Amour Bateau (2nd partie)

Un vent impromptu les arracha l'un à l'autre. Le bateau d'une blancheur spectrale s'en fut sur les flots, toutes voiles dehors, les cheminées fumantes, faisant corps avec les vagues, pendant qu'une musique en forme d'apothéose de la toute-puissance classieuse saturait de chaleur humaine les rétines essoufflées des badauds incrédules. Plus qu'une chanson, c'était un hymne à l'exultation euphorique de nos sens primitifs enfouis.

Lorsque la sirène, qui indiquait l'atteinte du large, eu retenti, Daryl l'enfant androïde fut surpris de voir apparaitre sous ses yeux décentrés par l'émotion, un couple érodé au dernier degré : Il s'agissait du Clochard Iconoclaste et de sa Loutre boute-en-train, qui sortaient de leur cachette (une chaloupe de sauvetage aux couleurs du Pacific Princess), tels deux passagers clandestins craignant les formalités d'embarquement.

"Mais ququ-qu' est-ce que v-vous fout-t-tez là !?!
V-Vous n'étiez donc p-pas invités ?
-Figure-toi que moi et ma Loutre,
on n'a pas grande confiance en tout ce qui est administratif
De plus, je peux me vanter d'avoir développé une philosophie bien à moi,
et c'est elle-même qui m'a dit ce matin un peu avant l'embarquement
qu'il valait mieux se méfier de toutes ces listes enfantées de Dachau et d'Auschwitz...
Pour finir, laisse-moi te donner un conseil :
A quoi bon renier le passé quand il peut devenir présent ?"

Sur-ce, Daryl qui avait obtenu ce qu'il voulait, à savoir une réponse venant du cœur, retourna dans sa cale, le vent dans le dos, et l'omoplate artificielle raide de satisfaction.

Le soir venu, alors que la nuit bleue de mer se cachait derrière des étoiles diurnes et mercantiles, un mystérieux levé de Lune débarqué récemment des Anciens Temps irradia la scène d'une lueur bleu-pale. C'était féérique, on aurait cru s'y méprendre, croire que ce n'était qu'un vieux trompe l'œil en carton, récupéré dans une boutique de voyages Pakistanaise (les palmiers et le sable en moins). Seule, accoudée à la balustrade, une enfant rongée par l'autisme, cherchait en elle-même des réponses qui n'y existaient pas.... Ce n'était autre que Vicki l'insulaire de naissance, indigne héritière du commandant Meryl Stubbing.

"Mais quelle est donc ma place sur ce bateau ?
Cela fait bientôt quarante-sept minutes que je médite là-dessus,
et je n'ai toujours pas trouvé de réponse...
L'avenir nous le dira peut-être..."
"-Tu ne crois pas si bien dire",
hurla
une voix d'outre-tombe provenant de derrière son dos...

L'espace d'un instant, la misérable Vicki eut le sentiment de reconnaitre une voix familière; et c'est au moment où son interlocuteur surprise la poussait par dessus-bord, avec une volonté rappelant le massacre des bébés phoques du Gabon, que la pitoyable première victime du "Tueur Démoniaque et Enigmatique du Pacific Princess", se souvint d'une phrase que lui répétait sa mère à la tétée :

"Ma file, un Jour, peut-être tu seras grande...

eh bien crois-moi, ce jour-là tu t’en rendras compte !"

L'ambigüité dans ces cas-là, arrive avec les premiers témoins, les meilleurs, ceux qui découvrent le corps. C'est ainsi qu'un trio simiesque fit son apparition sur le pont promenade, éreinté par la digestion du diner exotique qu'ils venaient de se bâfrer à la cafeteria kasher du rafiot. II s'agissait bien-sûr des inséparables Pin et Pon, et, courant derrière eux, de l’Ours de la pub Cajoline.

"Qu'est-ce que c'est que cette chose là-bas dans l'eau ?, dit Pin.
-Je sais pô, dit Pon.
Un bout de moquette moisie à la dérive, sans doute !"
-Moi je sais ! Moi je sais !
C’est Vicki, la fille du Commandant Stubbing !, dit à son tour
L’Ours de la pub Cajoline.
-Tu me parais bien sûr de toi boule de p'luche;
qu'est-ce qui a pu te donner cette idée ?, questionna Pin.
-Ca c'est une question de flair, rétorqua l'Ours.
Toi tu peux pas comprendre, t'as pas de museau en faux cuir...
En plus, elle pue la marée cette gamine;
alors avec sa vieille coiffure des années quarante,
ça vous fait un mélange peu recommandable...
Et puis, je suis douillet comme Ours,
alors les odeurs qui fouettent comme celle-là,
ça me passe pas à côté des narines.
-C'est comme tu le sens mon gros,
tu es maître de ton jugement", conclut Pon.


Pendant le temps que durait cette conversation, le cadavre de la petite victime pourrissait à vue de nez; et ce grâce aux radiations maritimes pas catholiques que la Deule s'était entichée de faire apparaître aux bords des déchetteries de la région.



A suivre...


klb/98


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10 juin 2007

Radioblog returns

Un petit nettoyage de fin de printemps sur ma radioblog.

Avec en guest stars quelques-uns des morceaux qui peuplent mes oreilles depuis quelques semaines :

- Aaron - U Turn (Lili) (extrait de la b.o. de Je vais Bien ne t'en fais pas)
- April March - Chick Habit (extrait de la b.o. de Death Proof de Tarantino)
- T-Rex - Jeepster (idem)
- The Coral - Dreaming of You
- Edith Piaf - Mon Amant de St Jean
- Emily Haines and the Soft Skeleton - Mostly Waving (sur les conseils de Lili)
- Feist - My Moon, My Man (rrrRRrRRRRrrrr... Feist)
- Laura Veirs - Phantom Mountain (ma chouchoute)
- M. Ward - Right In The Head
- Otis Redding - Fa Fa Fa Fa Fa (Sad Song)
-
Javier Navarrete - Long, Long Time Ago (musique d'intro du Labyrinthe de Pan)
- Radiohead - Karma Police
- Radiohead - No Surprises
- The Bees - Got To Let Go
- The Cinematic Orchestra - Ode To The Big Sea
- The Good, The Bad & The Queen - Three Changes
- The Mamas and Papas - California Dreamin
- The Mamas and Papas - Dream a Little Of Me
- The Rocky Horror Show - Science Fiction Double Feature (la version comédie musicale)

et voilaaaa !

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09 juin 2007

Le Amour Bâteau (1ere partie)

Un attroupement pas banal s'était formé à l'ouest de la Deule.
Et c'est peu de le dire...Tous, ils étaient tous là, réunis pour l'unique raison qui en valait la peine :
"La croisière d'anniversaire extraordinaire de tous ses textes à lui"
; une superproduction du genre qui coûte tellement cher que personne ne peut dire combien.

Ce matin-là, personne sur le quai ne se doutait encore de la suite des évènements. Pour la plupart d'entre-eux, il ne s'agissait que d'une représentation fortuite de ce qu'aurait pu être leur vie de groupe, ou de troupeau. Et les mouettes mazoutées qui leur tournaient autour comme des vautours sur une entrecôte Charal, n'aidaient en rien au ton solennel du tableau.

Malgré tout, l'embarquement eut lieu.
Julie et Gopher se réjouissaient d'avance de rencontrer tant de célébrités du Monde de l'incohérent, quant à Isaak, enchaîné à son bar, il astiquait sa moustache autant que ses verres à pied. De son côté, Doc, reclus dans sa cabine tel un diapason en mal de vibrations fortes, se vidait un flacon de scopolamine iodée en intraveineuse. Enfin, les chanceux qui avaient le nez en l'air, purent avoir l'affriolante sensation d'entrevoir une ombre diffuse sur le pont supérieur, les regarder sans mot dire s'avancer vers le bateau, embrumés et optimistes à la fois, eux qui, sans le savoir, quittaient la terre ferme pour ne jamais la revoir sous cet angle. Le soleil écarta les nuages, et l'on pu voir comme une présomptueuse réponse à cet imposant spectacle, un reflet incandescent à la base de ce qui paraissait être la tête de l'ombre. Alors le paysage changea de toutes ses forces, quand en un écho fratricide, le reflet mystérieux dévoila ses secrets en noyant la région sous un nuage de lumière aveuglant... . Sous les acclamations de la foule, apparut le Commandant Stubbing, fidèle à lui-même, le short court et le sourire à l'air, tel un second Soleil.

Ainsi eut lieu l'embarquement, les uns dépassant les autres, et les autres se dépassant eux-mêmes, tout ce petit monde parvenant sans se presser à connaître l'emplacement de sa cabine. Pour ce faire, une organisation monstrueuse digne des plus grands stratèges avait été mise en œuvre. La totalité des invités se répartissait en trois files distinctes séparées par des plots d'autoroute bariolés de blanc et d'orange fluo. Au dessus de chaque rang, un panneau en papier peint imitation marbre, indiquait le groupe de rattachement de la file.
-"Humanoïde, Synthétique, ou Indéfini ?", se demandait Balu Le Poisson dans sa langue natale, se mettant en position du caillou dans le fond de son bocal pour mieux y réfléchir.
-"Bestial !", intervint une voix sournoise s'échappant d'un arrière-plan encore flou....
C'était Goffer qui entrait en scène, plus surréaliste que jamais, dans sa toge blanche camouflée en uniforme de marin. Apres avoir pris le temps nécessaire à compter ses galons, il s'attela à sa tâche principale sur le bateau : ouvrir les vannes...
On vit en tout premier arriver un des plus anciens des personnages invités: Wagner. Lui-même bientôt suivi d'un peu plus d'une centaine d'autres cas dans une cohue désarticulée.

-"Présents !!!", finirent par hurler en Cœur Jojoka, son Monstre, Ginnette, Rufus (le balai de l'œil du chien à trois bras virgule sept et demie), Babanoux, Dodo le bébé chat et sa défunte femme Didi, Mamouchka, Jeronimo II le retour de la grand-mère du saint esprit), le gentil Petit Nain de Jardin, Georgio le Fils Maudit, et une flopée d'autres moribonds restés en proie au doute, suite à l'étrange appel émanant du haut parleur qui les surplombait de ses décibels tortionnaires:

"Allo ! J'ai faim ! ! !"

C'était Maritoutoule qui, en paniquant, s'était vengée de la mort de ses playmobiles sur l'interphone de l'accueil, qui n'avait rien fait pour mériter ça.
"Oh Non .... Pas Elle !!",
admirent en pleurant les Vétérans de la Guerre du Melon, auxquels il ne manquait plus que le déshonneur d'un affront de face avec cette tueuse de Touristes acharnée. Les paris étaient ouverts. Chacun y allait de son coup d'essai personnel. Tous voulaient deviner par eux-mêmes le numéro de leur cabine. La Bête insistait tant et si bien sur le 666 que Julie lui accorda par pitié. Quand au Ch'ti, qui s'attendait au pire et feignait l'abstention, il reçut un ingrat 65, qu'il s'évertua aussitôt à convertir en un 59 renégat...

Apres tant d'années, le moment qu'ils attendaient tous était enfin là, et ne les quitterait plus que dans un avenir trop lointain pour être perçu par le moindre de ces pauvres rebus endimanchés. L'Histoire s'approchait grands pas, chaussée de bottes de sept lieues trop grotesques pour être honnêtes.

Par milliers, que dis-je, par centaines, on vit s'élancer des balcons les litres de confettis amorphes aux couleurs aussi chaudes que froides, et les misérables serpentins en carton recycle bariolés de rose Barbie et de jaune Pisse, le tout fusant en une apothéose cauchemardesque, symbole de leur volonté inconsciente de s'agripper une dernière fois à cette Terre porteuse qui les quittait sans mot dire, et les laissait orphelins de toute conscience des réalités.




à suivre...

klb98

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08 juin 2007

Respect your mother

Oui alors je sais j'ai loupé le coche.
La fête des mères c'était dimanche et j'avais prévu une petite vidéo pour vous faire plaisir...
Donc là voila qui vous arrive aujourd'hui par la magie d'internet. C'est plein d'amour, de rythme et de tessiture en folie... et c'est chanté par Mister T.
(cet homme est une femme girafe comme les autres)



Pour vous remettre z'avez qu'à penser à la fête des pères qui arrive...

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07 juin 2007

Un test facile...

4 jobs que j'ai eus dans ma vie

- Infographiste freelance
- Chasseur de loutres au Kurdistan
- Réalisateur-scénariste-décorateur-animateur de courts métrages
- Redresseur de tôles ondulées
(2 erreurs se sont glissées dans cette liste, saura-tu les reconnaître ?)

4 émissions que je regardais jadis


- Mystères
- La Une est à Vous (avec Le Magicien, Mac Gyver et tout...)
- Giga
- Le Disney Channel (avec Jean Rochefort !)

4 films dont je ne me lasse pas

- 2001 A Space Odyssee
- Zazie dans le métro
- The Rocky Horror Picture Show

- Brazil

4 endroits où je passais mes vacances

- La Corconne, du côté de Valleraugue dans les Cévennes
- Le Vigan dans le Gard
- Le Québec quand j’avais 7 ans (magique)
- Barcelona (avec Lili et Juju, mes dernières vraies vacances)

4 sites ouaib que je consulte régulièrement

-
Google (bah oui !)
-
Labocity
-
Motivation Maximum
- Le site de Kek

4 aliments ou plats que j'aime

- Les lasagnes
- Les crêpes jambon/gruyère rapé
- Les bonnes grosses salades composées (surtout en ce moment)
- Les glaviots de chavignol


4 endroits où j'aimerais être maintenant

- Quelque-part en train de réaliser un film
- En vacances autour du Monde
- Utile et heureux de l’être, quelque-part en Papouasie Nouvelle-Guinée
- Dans mon lit

4 bloggeurs (ou bloggeuses) qui vont prendre le relais

- Ludivine
- Val
et les autres ont déjà été sollicités !


klb, juin 07

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Sinon, pour fêter la mise en ligne de la version light du site Chandra
que j'ai fait de mes petites mains,
je fais pêter les Jaffa Cakes pour les premiers arrivés !

03 juin 2007

Amazing !

Alors là je suis tout retourné.
Vous avez aimé Spider-man 3 ? (oui pas mal mais pas génial, je sais...)
Eh beh voila que débaroule en exclu totale le premier teaser de Spider-man 4 !
Tourné au Japon, il est réalisé par Takeshi Miike, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on en prend plein la gueule !

Voyez vous-même :




Y'a tout ce qu'il faut : des ennemis avec des prothèses invraisemblables, un cowboy japonais guitariste en jeep (!), un robot géant (!?!), des effets spéciaux à couper au couteau, et surtout la star : Spidey himself, complètement bluffant tellement il adhère aux pentes caillouteuses de ce lieu où semblent avoir été tournés toutes les séries japonaises avec des gars en collants depuis 1965; il est agile, rapide, transpire le charisme sous son costume, et file des coups de tatane à rendre jaloux un ninja paralytique.

Ralala, sous culture quand tu nous tiens !

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02 juin 2007

Les Anglais ont débarqué !

Réveillé aux aurores (10h59) par une cacophonie de basses technoides, je grogne.

Il y a une boite de location de matos son et lumière en bas de chez moi. Parfois, poussés par l’envie de faire chier leurs voisins, ils poussent le volume de leurs amplis 150000 watts et font pêter quelques vitres des fenêtres du quartier. Et c’est là que je dis « double vitrage powa ! ».

Mais donc ce matin c’est particulièrement fort, nul (pas un fan des huns huns de la techno), c’est relou jusqu'à plus soif (30 secondes toutes les 3 minutes), et je finis par me décider à leur gueuler le classique mais jouissif « C’est pas bientôt fini non ! ! ? »…

Sauf qu’à peine ma tête sortie, je vois ça :

Ah wé ! Classe ! Un vieux bus londonien ! C’est quoi ? La gay pride ?

Bah non apparemment, en lisant les pubs sur le côté du bus, c’est juste une OP promotionnelle pour une boite de Lille.

Bref, il est bien beau votre bus mais maintenant cassez vous, que je puisse écouter tranquillement le nouveau Feist et l’album solo d’Emily Haines (merci Lili).

Hummm, ça sent une remise à jour de ma radioblog dans pas longtemps.

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