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26 mars 2009

Une perle déboule, une autre s'annonce...


Vous en avez sans doute déja entendu parler : Ponyo sur la falaise, le nouveau Hayao Miyazaki, est sorti hier sur les écrans français. J'en sors à peine, et si je devais le résumer en quelques mots, ça serait : mignon, doux, frais, classique. Voila, grosso modo, même si cette adaptation libre de la Petite Sirène d'Andersen est moins foisonnante que les dernières oeuvres du maitre (Mononoke, Chihiro, ou le Chateau Ambulant), elle déborde de magie et d'un pétillant regard enfantin sur le monde. Dès les premières images, on se rend bien compte qu'il y a un parti-pris de simplification des formes et des textures.

Les premiers décors terrestres frappent par leur irréalisme : en lieu et place des classiques peintures super détaillées des décors de dessin animés habituels, tout ici semble peint à l'aquarelle, on voit même régulièrement des traits de crayons de couleur ou de pastels.


Les personnages principaux ont 5 ans, et toute la candeur du monde dans leurs grands yeux.
L'histoire est toute simple, et ses proportions toutes petites : même Kiki la petite sorcière parait plus vaste en therme de décors. On est plus proches ici dans l'ambition, d'un Totoro.



Le public visé est à l'évidence celui des petits voir des tout petits, mais n'importe quel adulte en manque de tendresse, de douceur ou de magie en ces temps difficiles savourera ce petit moment de bonheur.


Personnellement, même si je préfère de beaucoup la grandeur lyrique d'un Mononoke Hime, ou la folie baroque de Chihiro, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire et de pouffer devant tant de tendresse. Un vrai grand et beau plaisir.


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Ensuite arrive Where The Wild Things Are (Max et les Maximonstres en vf).

C'est Spike Jonze, le génial réalisateur de Being John Malkovitch, d'Adaptation, et d'une floppée de clips qui réalise. Tiré du bouquin culte pour enfants de Maurice Sendak, le film sortira fin octobre en France.Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce livre, il raconte l'histoire de Max, un enfant désobéissant envoyé dans sa chambre et privé de diner par ses parents, qui se crée son propre monde : une forêt peuplée de sauvages créatures féroces qui font de Max leur chef.Les premières photos étaient très prometteuses, et voici que débaroule le premier trailer. Tout simplement génial ! On a l'eau à la bouche devant la promesse de tant de beauté, de délire, et d'anticonformisme. Where The Wild Things Are sera-t'il l'antidote à la vague de films fantastiques pour enfants dont nous gavent les grands studios depuis le premier Harry Potter ?
Wait and see...


A noter qu'outre les monstres (magnifiques créatures mélant animatroniques, costumes, et cgi) on trouvera au casting Catherine Keener et les voix de James Gandolfini, Catherine O'Hara, Lauren Ambrose...

Vivement quoi.

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06 février 2009

Impromptu

Un nouveau petit texte.
(Cliquez sur l'image pour accéder au pdf)

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04 janvier 2009

L'an 9

Alors nous voila en 2009 !
Beh bien.

Y'a plus qu'à faire de cet an 9 une ode à la joie de vivre et aux petits miracles quotidiens, un concert de bonheurs à la gloire de l'instant, et une croisade contre la connerie ambiante.

Allez on y va, on se sort les doigts et on ambitionne. On s'active, on invente, on risque et on s'offre... Yapuka.


En tout cas, moi je commence lundi.

20 octobre 2008

28ème Automne

Pas envie d'avoir 28 ans !
Alors pour prendre l'air, je me suis payé une petite ballade photo au bois.

Petite sélection ci-après, avec en bonus un jeu concours pour gagner un verre de Mouton Cadet Rothschild 2006 (bah oui, le pinard ça fait pas de mal aux vainqueurs) : Une photo n'ayant pas été prise dans le parc se cache parmi les autres, saurez-vous la retrouver ?













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30 septembre 2008

Deux grands moments de cinoche

On a d'un côté The Fall de Tarsem Singh, oeuvre brillante, même si principalement visuelle. De l'autre La Créature du Marais (Swamp Thing) de Wes Craven un monument de comique involontaire.


The Fall
(tourné en 2006, sortie US en 2008)

C'est le second long métrage de Tarsem Singh après The Cell (2000). Son précédent film vallait pour ses séquences oniriques visuellement bien barées, mais pêchait par une intrigue pauvre et une mise en scène parfois trop clipesque. Et du clip il en vient le Tarsem. C'est je dirais son principal défaut en tant que réalisateur : il a trop longtemps baigné dans le clip et la pub. D'où sa tendance regrettable à produire de superbes images (vite démodées) à défaut d'une histoire profonde. Cela dit, il se rattrape avec The Fall. Même si le film garde un côté esthétisant que certains auront du mal à digérer, on approche de la maturité du cinéaste.

Produit par David Fincher (Se7en, The Game, Fight Club, Zodiac, et le très attendu Benjamin Button) et Spike Jonze (Being John Malkovitch, Adaptation, et bientôt Where the Wild Things Are - Max et les Maximonstres en vf !), rien que ça... tounré dans 20 pays (Inde, Iles du Pacifique Sud, Argentine, Indonésie, Brésil, Cambodge, Afrique du Sud, Chili, Chine, Egypte, Fidji, Nepal, Hollywood, Italie, Maldives, Namibie, Paris, Prague, Roumanie, Turquie), le film ne prend place que dans des décors réels, aucun fond bleu, on nage dans la beauté irréelle de dizaines de lieux magiques.

L'histoire se déroule dans les années 20. Roy Walker, un cascadeur de cinéma blessé (chute de cheval d'un pont) rencontre Alexandria, petite travailleuse émigrée de 5 ans blessée par une chute elle aussi. Leur relation de codépendance va se développer autour de l'histoire que raconte Roy à la gamine. Il invente pour elle l'histoire de cinq bandits, unis pour défaire un tyran. Les blessures réelles finissent par envahir le rêve, accroissant le lien entre l'homme et la fillette.

Dès les premières images, l'impact visuel est net : un accident surréaliste, une succesion de plans au ralentit dans un superbe noir et blanc... des cadrage étranges, et surtout le second mouvement de la 7ème symphonie de Beethoven plantent l'ambiance. On est ensuite charmé par Alexandria, qui n'est pas une reine de beauté, mais qui fait preuve d'un naturel désarmant tout au long de ses scènes. Les scènes de l'histoire inventée par Roy, donnent l'occasion à Tarsem Singh de se laisser aller à sa fantaisie visuelle. Un style graphique remplit d'images surréalistes et bariolées. Cependant un élément vient s'ajouter à ce film. Contrairement à The Cell, l'humour pointe assez souvent le bout de son nez dans The Fall. Toute cette histoire baroque et bourrée de références baigne dans un second degré bienvenu. On pense aussi à de nombreuses reprises à certains des grands maitres du cinéma de fantaisie baroque : Tarsem cite Terry Gilliam (Munchausen) ou Alejandro Jodorowsky (La Montagne Sacrée et El Topo).

Au final, c'est une petite perle de cinéma pour l'amour de l'image, même si on rêverait de voir un tel talent de faiseur de beau mis au service d'un scénar aussi interessant dans le fond que propice à un de ces défoulements graphiques.
A voir, rien que pour échapper au standard hollywoodien.


La Créature du Marais
(Swamp Thing) 1982

Qu'est-il arrivé à Wes Craven pour qu'il puisse accoucher d'une nullité pareille ? Cinq ans après La Colline a des Yeux, deux ans avant Les Griffes de la Nuit, quelqu'un a eu la drôle d'idée d'adapter une ancienne série de comics en film d'horreur à tout petit budget.
Alors que John Carpenter part pour l'Alaska filmer son plus grand film, The Thing, sa compagne Adrienne Barbeaux, habituée des petits rôles décoletés (New York 1997, The Fog...) reste sur la touche, The Thing comportant un casting entièrement masculin. Elle est contactée par Wes Craven, qui s'aprète à tourner pour 3 malheureux milions de dollars un film d'horreur dans les bayous de Floride.

Acheté pour un euro symbolique sur cdiscount, le DVD propose une affiche qui impressionne... On s'attend à une série bien B, surement un peu vieillote... C'est bouche bée qu'on assiste au massacre : dès les premières secondes, la VF vous cloue sur place. Les doubleurs ont certainement picolé avant l'enregistrement. Ils ont échangé leurs personnages pour déconner, et comble de la provocation, ont décidé d'enregistrer tout le doublage du fond d'une piscine !
Les dialogues bien évidemment sont épiques, en tout cas pour ceux que l'on réussira à entendre... la piste sonore française ayant probablement passé de sales hivers dans les cartons.

Hormis la VF, on est tétanisé par le niveau des acteurs, cherchant la raison de leur présence dans ces marais. Tout le monde est ridicule, du simili Rambo, en passant par le mec toujours énervé pour Dieu sait quelle raison, ou encore Ray Wise (Leland Palmer pour les intimes) scientifique surexcité par une branche de sapin poussant sur du plancher.
Il y a aussi le petit noir toujours prêt à rendre service, dont les lunettes couvrent la moitié du visage, doublé (tant qu'on y est) par un mec à grosse voix. Mais le plus beau de tous c'est Louis Jourdan. La carte maitresse de producteurs en roue libre. LE grand acteur qui ne se regarde pas jouer. Non non. Lui c'est le docteur Antone Arcane. Il veut capturer la créature. Il ne semble pas avoir grand chose d'autre à faire de ses journées. A la fin du film, il deviendra un des monstres de cinéma les plus ridicules de tous les temps. La preuve :

"Ce qu'il vaudrait mieux pour vous c'est de n'être pas venu au monde... de n'être pas. En somme, de n'être rien. Mais en deuxième lieu le mieux c'est de mourir bientôt."

"Je comptais sur la combinaison d'ADN, plante et animale. Mais le résultat dépasse mes espérances. C'est sensationnel.
-Vous devriez dormir.
-Non non ! J'ai vécu sur les nerfs. C'était à portée de ma main, et... Mais, c'est bon de ne pas dormir. Parce que bientôt je ferai la substance, pour moi même."

"Un adversaire de valeur c'est comme une jolie femme dangereuse. Et moi je n'ai jamais pu résister à aucun des deux."

Un film qui vous fait voyager d'un état dubitatif, à une franche poilade, en passant par des moments d'une rare confusion. Une expérience en soi.

M'est d'ailleurs avis que la suite avec Heather Locklear doit être pas mal non plus !

Attention anecdote : La série de comics Swamp Thing, relancée pour la sortie du film a permit néanmoins à un nouveau venu, Alan Moore de faire ses armes chez DC avant de devenir le plus grand auteur de bédé de tous les temps !

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08 septembre 2008

"To them you're just a freak... like me !"

Je viens de croiser un homme marqué, là dans mon quartier.
Un type avec
une balafre de chaque côté de la bouche, couvrant sur 15cm ses joues d'un sourire morbide; ça s'appelle un sourire d'ange. C'est une mutilation populaire dans certains groupes dégénérés. Je passerai sur la méthode d'administration de cette torture, le résultat est suffisamment dégueulasse. Comment ne pas penser immédiatement au Joker, personnage mythique de la bédé américaine, qui fait littéralement imploser The Dark Knight (LE carton mérité de cet été). Heath Ledger, l'acteur sous le maquillage, est mort quelques mois après le tournage... D'aucuns disent que le personnage avait été tellement lourd à porter que le comédien était marqué. Il est mort d'une surdose d'anti-dépresseurs.
Mais oublions les potins, il reste l'oeuvre, et quelle oeuvre ! Bien que n'ayant pas énormément de rapport avec The Dark Knight Returns de Frank Miller et Lynn Varley, The Dark Knight de N
olan est une belle claque, une preuve que l'on peut faire autre chose avec la thématique du super héros au cinéma que du gros fun gentil (les Spider-man), du gros nanar formaté télé (les Fantastic 4, Daredevil, Ghost Rider...), du bon spectacle (les X-Men, les Hulk) ou de la ressucée fadasse de vieux classiques (Superman Returns).
Ce n'est pas le chef d'oeuvre annoncé, mais c'est énorme tout de même. Le traitement réaliste de Gotham, des personnages et de l'intrigue réussit à merveille à porter ce film au rang des plus grands polars du cinoche. Le montage enchainé de scènes, sans transitions a de quoi rendre le film de 2h30 indigeste par moments, mais cette technique fonctionne tellement bien dans les nombreuses scènes clefs, que le suspens en est magnifié. Personnellement j'ai trouvé le personnage de Batman/Bruce Wayne un peu trop monolithique (manque de réaction au vue des évènements), mais il n'est pas évident de traduire les états d'âme du personnage : dans les comics, les auteurs utilisent quasi systématiquement des phylactères "voix-off" pour transcrire le point de vue du héros. Au cinéma les moyens narratifs ne sont pas les mêmes.
Reste un film énorme, un bon gros coup de pied dans le tas d'adaptations de comics au ciné. En fait c'est en cela qu'il ressemble le plus au comic book dont il emprunte le titre : Le bouquin de Miller rafraichissait de la même manière le paysage des super héros en 1986.


Tiens, justement, il y a quelques jours, je m'amusais à me "jokeriser" sur une photo.


Et voici la série de wallpapers officiels du film en 1600x1200 :










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