** . . .: "To them you're just a freak... like me !"

08 septembre 2008

"To them you're just a freak... like me !"

Je viens de croiser un homme marqué, là dans mon quartier.
Un type avec
une balafre de chaque côté de la bouche, couvrant sur 15cm ses joues d'un sourire morbide; ça s'appelle un sourire d'ange. C'est une mutilation populaire dans certains groupes dégénérés. Je passerai sur la méthode d'administration de cette torture, le résultat est suffisamment dégueulasse. Comment ne pas penser immédiatement au Joker, personnage mythique de la bédé américaine, qui fait littéralement imploser The Dark Knight (LE carton mérité de cet été). Heath Ledger, l'acteur sous le maquillage, est mort quelques mois après le tournage... D'aucuns disent que le personnage avait été tellement lourd à porter que le comédien était marqué. Il est mort d'une surdose d'anti-dépresseurs.
Mais oublions les potins, il reste l'oeuvre, et quelle oeuvre ! Bien que n'ayant pas énormément de rapport avec The Dark Knight Returns de Frank Miller et Lynn Varley, The Dark Knight de N
olan est une belle claque, une preuve que l'on peut faire autre chose avec la thématique du super héros au cinéma que du gros fun gentil (les Spider-man), du gros nanar formaté télé (les Fantastic 4, Daredevil, Ghost Rider...), du bon spectacle (les X-Men, les Hulk) ou de la ressucée fadasse de vieux classiques (Superman Returns).
Ce n'est pas le chef d'oeuvre annoncé, mais c'est énorme tout de même. Le traitement réaliste de Gotham, des personnages et de l'intrigue réussit à merveille à porter ce film au rang des plus grands polars du cinoche. Le montage enchainé de scènes, sans transitions a de quoi rendre le film de 2h30 indigeste par moments, mais cette technique fonctionne tellement bien dans les nombreuses scènes clefs, que le suspens en est magnifié. Personnellement j'ai trouvé le personnage de Batman/Bruce Wayne un peu trop monolithique (manque de réaction au vue des évènements), mais il n'est pas évident de traduire les états d'âme du personnage : dans les comics, les auteurs utilisent quasi systématiquement des phylactères "voix-off" pour transcrire le point de vue du héros. Au cinéma les moyens narratifs ne sont pas les mêmes.
Reste un film énorme, un bon gros coup de pied dans le tas d'adaptations de comics au ciné. En fait c'est en cela qu'il ressemble le plus au comic book dont il emprunte le titre : Le bouquin de Miller rafraichissait de la même manière le paysage des super héros en 1986.


Tiens, justement, il y a quelques jours, je m'amusais à me "jokeriser" sur une photo.


Et voici la série de wallpapers officiels du film en 1600x1200 :










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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Jockéké tu fais peur !!!!!

Pépé

11 septembre, 2008 18:31  

Caisse à dire...

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