Films en vrac

Histoire de rattraper un peu le retard accumulé en matière de petites critiques ciné, voici une séléction de films vus ces derniers mois. Qu'ils soient marquants, brillants, énormes, ou qu'ils soient de pures claques visuelles, techniques, ou simplement de superbes oeuvres foutrement sympathiques, voici mes films préférés des derniers mois :

There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson :

On commence par une très grosse claque. Le chef d'œuvre de Paul Thomas Anderson, générait une attente énorme (en ce qui me concerne en tout cas), et miracle, le film ne déçoit pas. Magistralement mis en scène, ce diamant brut du cinéma vous laissera le cul par terre. La réalisation de PTA est un écrin pour le jeu hallucinant des acteurs (Day Lewis est inoubliable), la musique de Jonny Greenwood confère à l'ambiance une tension continue, et au final, l'œuvre n'est pas sans évoquer le travail de Kubrik... purement et simplement.

A voir absolument, mais attention, sur grand écran !

Mind Game, de Masaaki Yuasa :

Encore une belle claque. Sorti il y a déjà presque 4 ans, cette petite merveille de japanime explose tous les standards du genre, graphiquement, scénaristiquement, tout est renouveau, délire, étourdissement...

Juno, de Jason Reitman :

Petite perle du cinéma indé américain, Juno est une histoire humaine, belle et crédible, sans patos mais avec un décalage gracieux, c'est surtout un personnage magnifique; et une des meilleures BO de l'année.

J'ai toujours rêvé d'être un Gangster, de Samuel Benchetrit :

Le cinéma de gangsters a un capital charme énorme. Le film de Benchetrit nous le rappelle au fil de ses 4 sketchs référentiels, légers, sans trop de fond, mais beaucoup d'humour... d'idées et de charme justement. Blindé d'acteurs cabochards enchainant des dialogues savoureux, ce petit film français a de quoi réjouir en période de surenchère de budgets et de cumuls des entrées.

Tekkon Kinkreet (Amer Béton), de Michael Arias :

Splendeur visuelle autant que narrative, c'est un autre animé qui renouvèle le cinéma japonais.

On explore les rues d'un quartier imaginaire où 2 enfants "chats" font la loi. Le film est ponctué de scènes bouleversantes, où l'ambiance d'un instant touche plus qu'un long dialogue. L'affrontement final est d'une beauté rare : un combat intérieur, d'un personnage contre son évolution potentielle.

Cloverfield, de Matt Reeves :

Une idée lumineuse que de faire vivre au spectateur l'attaque de New York par une créature monstrueuse du point de vue unique d'un vidéaste amateur. Grâce à ce procédé narratif, le spectateur pris dans la tourmente de ce cauchemar apocalyptique, est profondément immergé dans l'action. Si vous êtes curieux de voir un "gros" film fantastique américain qui renouvèle complètement sa forme, à voir avec du popcorn !

Stranger Than Fiction (L'Incroyable destin de Harold Crick), de Marc Forster :

Décalé, surprenant, profond et onirique, une vraie bonne surprise. On y suit l'histoire d'un personnage qui se rend peu à peu compte qu'il est le héros bien réel d'un roman en cours d'écriture. Beaucoup de belles idées, malgré une fin moins inventive qu'elle aurait pu l'être. Un vrai bon moment de cinoche.