** . . .: octobre 2007

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31 octobre 2007

Rose a écrit...

Juste pour info, j'ai écrit le premier texte de mon personnage dans Labocity 2, vous pouvez le lire (et en profiter pour tout reprendre depuis le début si ce n'est pas encore fait) là :

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25 octobre 2007

. de non retour (pt 2)

Il arriva dans une cave voutée au plafond haut de six mètres. La salle était vaste, la lumière tamisée, et l'atmosphère feutrée. Un bar se déployait sur un angle, et de nombreux fauteuils et banquettes remplissaient l'espace. Une quinzaine de personnes se trouvaient là. Des petites vieilles tapaient le carton à une table basse, une suze à portée de la main.
-Double tripette qui fait risette ! s'exclama l'une d'elles.

-Ma naan. Tu dois laisser terminer le tour avant de faire risette ma pauv' Grütberg ! répondit une autre en riant doucement.

-Ah bah si tu le dis, hein, après tout c'est toi qui as inventé les règles ma vieille !

Philibert sourit et reporta son attention sur le côté opposé de la pièce.
Tous les individus que Philibert pouvait voir avaient l'air bienheureux. Au bar, un gros bonhomme faisait tournoyer un shakeur entre ses doigts.
Il se dirigea d'un pas lent vers le bar, grimpa sur un tabouret, et laissa ses coudes se rafraichir au contact du zinc. Le barman bonhomme se tourna vers lui, un cigare en bouche. C'était le genre de type sans âge qui projetait une aura de confiance à qui venait lui causer.
-Tiens, un nouveau ! Sourit-il.
Bienvenue au Territoire Curieux, qu'est-ce que je vous sers ?
-Une St-Dommage vous avez ?
-Sûr ! Un cinquante de St-Dom de suite.
Philibert, gardant un coude appuyé sur le bar, fit pivoter son tabouret de quelques degrés, faisant entrer l'ensemble de la pièce dans son champ de vision. Personne, hormis le barman, ne semblait s'être aperçu de son arrivée.
L'endroit respirait le plaisir simple, et Philibert se senti disposé à se détendre. Il saisit le verre qu'on lui avait servi, puis se laissa glisser de son tabouret jusque dans un bon gros fauteuil de cuir vieilli en fût de chêne.
Il y avait bien longtemps qu'il ne fréquentait plus de bars, là-bas en ville. Trop de bruit, trop de chercheurs d'embrouilles, trop de malades de la bouteille.
Ici il pourrait souffler un peu, récupérer de sa longue marche nocturne.


Il somnola en sirotant sa bière pendant une bonne demie heure; faisant corps avec le lieu.
Un petit homme à l'air malicieux s'approcha de sa table. Philibert leva les yeux vers lui et l'homme le salua de la main.
-Puis-je me permettre ? lança-t-il en désignant le fauteuil face à celui de Philibert.
-Je vous en prie.
Le gringalet s'assit et posa une mallette de bois laqué sur la table.
-On m'appelle Olbie...
-Olbie le joueur, la terreur de l'interstate 14 ! , précisa le barman en riant.
-Oh ! Ressers-moi une coupe au lieu de fabuler Graham ! rétorqua Olbie.
Philibert se présenta et serra la main du joueur.
-Une petite partie de Bungalops ?
-Jamais entendu parler, mais pourquoi pas, répondit Philibert.
-Y'a pas plus simple comme jeu. C'est une sorte de mélange bien peusé du tarot et du dada.
Philibert ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire d'étonnement en voyant Olbie sortir de sa mallette cinq jeux de cartes chinois et une vingtaine de statuettes de résine représentant les dieux de l'olympe dans des tenues clairement datées des seventies. Après plus de dix minutes d'explications, Philibert n'avait toujours pas la moindre idée du but du jeu, mais – il n'aurait su dire pourquoi – il était persuadé que cette partie allait être passionnante.
Deux heures plus tard, le troisième tour de jeu commençait plutôt bien pour Philibert. Il avait de toute évidence une bonne main, et son Héphaïstos n'allait pas tarder à renvoyer la Déméter d'Olbie chez Hadès.


Un hurlement fendit tout à coup l'air du bar. Un grand hurluberlu dévala l'escalier en agitant les bras en tous sens. Arrivé dans la salle, il stoppa net sa course, manqua de perdre l'équilibre, puis prit quelques secondes pour reprendre son souffle, les mains appuyées sur ses genoux. Alors que toutes les têtes se tournaient vers lui, il sembla remettre ses sens à leur place et hurla on ne peut plus intelligiblement :

-Les lapins cracheurs de feu sont revenus !


à suivre...

klb07

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23 octobre 2007

Un dimanche en balade...

Voici une sélection de photos prises dimanche en balade avec Lili et Lulu :

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20 octobre 2007

. de non retour

A voir la gueule que prenaient les évènements, Philibert décida de faire un point.
Il était désormais à plus de trente kilomètres de toute habitation, et le soleil du désert commençait sérieusement à se montrer désagréable avec sa petite caboche.
A ses pieds, le vieil homme regarda le sable se battre avec ses chaussures.
Voulant s'asseoir, il s'écroula au bord de la route, dans un nuage de poussière.
Il ne parvenait plus à distinguer l'énorme cité qu'il avait laissée derrière lui la veille. Ici, il n'avait plus à supporter le bruit constant, la puanteur, la fumée et l'agitation, la folie de la ville. Un souci de moins.
Il laissa tomber sa tête sur son dos, observant le ciel qui le recouvrait de son bleu immense.
Une profonde expiration, et ses yeux se fermèrent.


Quand ils se rouvrirent, ils tombèrent sur une forme désarticulée adossée à un rocher de l'autre côté de la route.
Après quelques instants de doute, Philibert reconnut qu'il s'agissait d'un corps humain, visiblement marqué par des années de vie à l'extérieur. Il s'approcha, curieux de cette découverte. C'était un homme sans âge qui, endormi, avait pris la teinte du désert. Une pancarte reposait sur sa poitrine. Philibert porta ses lunettes à son nez et lut : "rdv au Territoire Curieux, Sushi-bar 24h/24, sauce Picon bière à volonté".
Surpris, il se gratta le menton avec ferveur.
-Il a un problème avec ma façon de gagner ma croûte l'étranger ?
Philibert sursauta. L'homme du désert le dévisageait d'un air interrogateur.
-Pas du tout, répondit-il avec un sourire.
L'autre se gratta le crâne en baillant, puis se leva avec quelque peine. Puis, après avoir fait quelques pas vers la route, il se retourna vers Philibert qui lui souriait toujours, et dit :
-C'est pas souvent qu'on voit du touriste dans le coin. D'où qu'il vient ?
-De la cité-bordure, j'ai marché toute la nuit.
-Beh dis donc tu dois en avoir plein les pattes mon gars ! Qu'est-ce que tu dirais d'une petite chopine ?
-Ma foi, c'est pas de refus, répondit Philibert, que la perspective de boire réveilla soudain.
L'homme à la pancarte se dirigea vers le désert, et Philibert lui emboîta le pas.


Ils marchèrent une quinzaine de minutes à un rythme soutenu, l'homme s'arrêtant par moments pour jeter un regard en arrière. Philibert n'aurait su dire si c'était pour l'attendre ou pour veiller à ce que personne ne les suive. L'homme finit par s'approcher d'une cabane délabrée faite de cageots de légumes. "Vintage" pensa Philibert.
L'homme frappa trois coups à la porte de tôle ondulée puis l'ouvrit tout en se reculant. D'un geste lent, il fit signe à Philibert de passer le premier.
Intrigué, celui-ci jeta un oeil par l'ouverture. Il vit un noir profond, puis après quelques instants d'attention, des lueurs chaudes bien au delà de ce qui aurait dû être le fond de la cabane. Enfin des rires et des chants lui parvinrent, accompagnés d'odeurs de cuisine thaï et de fumée de cigares.
Il se retourna vers l'homme à la pancarte, prêt à lui poser une foultitude de questions.
Mais celui-ci avait disparu. Philibert fit le tour de la cabane, scruta les environs... personne.


Il finit par se décider à entrer. La porte donnait sur un grand escalier de pierres fraîches, qui descendait vers la lumière qu'il avait aperçue de l'extérieur. Il le suivit, s'attendant à voir l'impossible au bout du chemin.


à suivre...

klb07

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02 octobre 2007

La Lune et l'enfant

Juste une photo aujourd'hui.
Celle de la dernière pleine Lune.



Et puis j'en profite pour vous inviter à lire les débuts de la seconde saison de Labocity (le blog au concept le plus classe du monde), à laquelle je participerai bientôt. Voici déja ma fiche de personnage :

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