** . . .: 28 Weeks Later...

18 septembre 2007

28 Weeks Later...

Encore une suite réussie.
28 Days Later de Danny Boyle était déja une bonne grosse claque dans la gueule des films de zombies americano-plan plan.
Le traitement visuel (filmé en numérique assumé avec du bon gros grain qui texturise), la caméra hyper tendue, la musique, les décors, tout ça donnait au film un très agréable goût de fraicheur british.
Personnellement, je ne misais pas un kopek sur la suite. En voyant les premières images, avec l'armée américaine qui prend le contrôle des restes de la Grande Bretagne, ça sentait trop la récupération hollywoodienne.
Beh j'ai mal jugé : il conserve les mêmes atouts.

Dès la scène d'intro, traumatisante, on sait que le film reste à des kilomètres du moule américain. Et même s'il reste visuellement très proche du film de Danny Boyle, avec un budget clairement revu à la hausse, ce film gagne une identité propre : grave, désespérée, et humaine.

Quand l'horreur n'est pas à l'écran, c'est l'angoisse qui règne. Et quand l'horreur entre dans le champ, elle est tellement vive, pleine d'une violence crue, que pour ma part j'avais du mal à croire en voyant certaines scènes, qu'elles se déroulaient réellement dans l'histoire (espérant le ressort salvateur du cauchemar, ou autre...).
Mais on n'est pas définitivement traumatisés pour autant. Il y a aussi des scènes qui vous mettent un bon gros sourire sadique sur le visage (celle avec l'hélic
optère dans le parc).

Un enfant perdu au milieu de l'après-braderie.

Et puis en ce qui concerne la présence des militaires dans le film, on y voit clairement une critique de leur volonté de contrôle sous couvert de suprématie, exercée en Irak, en Afghanistan, ou au Vietnam. ça parait con à dire pour un film d'horreur, mais franchement, quand on les voit gèrer la situation, le parallèle semble évident : remettre en place un semblant de démocratie, déployer une grande force armée pour contrôler le danger éventuel, protéger la population en la ghetohisant, et quand l'ennemi n'est plus clairement discernable du civil innocent, tirer dans le tas.

Ici, le virus de la "rage" est le déclencheur de l'apocalypse, mais l'armée et sa politique extrêmiste pour le contrôle de la menace nuit autant à la survie des personnages.

Voila donc un film qui sait explorer plusieurs facettes de l'âme humaine en mettant ses protagonistes dans des situations impossibles, s'élever probablement au dessus de son modèle original (par sa construction plus réussie), et donner à l'horreur de la fin de l'humanité, une classe inespérée.

Voyez-le (si vous avez les tripes) !

Libellés :

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Kévin,
J'adore te lire, voilà !!
Continue à nous nourrir comme tu le fais, c'est très agréable !

Bizouille citrouille.

18 septembre, 2007 11:04  
Blogger Unknown said...

Beh ça fait-y pas plaisir ? Si si.

18 septembre, 2007 11:05  
Anonymous Anonyme said...

Ca fait peur... mais ça donne envie.
Alors, il s'en sort Robert Carlyle?!!!

21 septembre, 2007 09:24  
Blogger Unknown said...

Hummm... bonne question.
En fait est-ce que "qui que ce soit" s'en sort à la fin du film ? Ralala c'est apocalyptique je vous dis.

21 septembre, 2007 10:56  

Caisse à dire...

<< Home